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Affaire Olivier Marchal : « [La parole] doit être tolérée si elle se contente d’exprimer des jugements de valeur et demeure dans les limites de la liberté d’expression, ce qui s’apprécie de manière objective. »

19/07/2024

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Par Pascal-Pierre Garbarini

Me Pascal-Pierre GARBARINI, avocat de la défense d’Olivier Marchal, le réalisateur et ex-inspecteur de la PJ poursuivi par Jean-Luc Mélenchon pour injures publiques, a pris la parole pour rappeler l’étendue et les limites de la liberté d’expression, au regard de la loi.

Il a insisté particulièrement, pour la défense d’Olivier Marchal et ainsi balayer les accusations de Mr Jean Luc Melenchon, sur le caractère insuffisant d’une parole virulente ou grossière pour caractériser l’injure, et a plaidé sur la nécessité d’une liberté d’expression étendue lorsque qu’il s’agit de « discuter de l’aptitude d’un homme politique à exercer les fonctions pour lesquelles il se présente au suffrage des électeurs ».

« M. Mélenchon bénéficie, du fait de son statut, d’une liberté d’expression renforcée dont il ne se prive pas d’user et abuser à grand renfort de formules clivantes et choquantes, pour emporter l’adhésion ou provoquer des réactions publiques, en élevant la voix et le ton dans certains discours pour marquer son propos ou l’imposer par la force. Il s’expose, en retour, à une critique en adéquation avec le statut qu’il revendique. C’est précisément ce que mon client a fait : Répliquer aux propos de Mr Melenchon contre la police sur un ton identique à celui utilisé habituellement par ce dernier »

Le délibéré sera rendu le 19 septembre 2024 par le Tribunal judiciaire de Paris.

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